asteazkena

Spartacist aldizkari komunista, 67. zenbakia

Spartacist aldizkari komunistaren ingelesezko argitalpena kalean da jadanik:

§  pdf: https://www.icl-fi.org/english/esp/67/spartacist-en-67.pdf


Mundua asaldatuta:

Erantzun trotskista

§  Editoriala: Mundua asaldaturik (esteka)

§  Pandemia Txinan: trotskismoa vs. stalinismoa (esteka)

§  Ukrainako eta Errusiako langileak:

   bira itzazue armak zuen agintarien aurka!

   Behera EB eta NATO! (esteka)

§  Behera konfinamenduak!

   Langileriak bere burua defenditu behar du.

   Hautsi langileei traizio egiten diotenekin — IV. Internazionala berreraiki! (esteka)

§  NDP eta sasi-sozialistak: konfinamenduen eta errepresioaren aitzindari

   Langileriak garraiolariak defenditu behar ditu! (esteka)

§  “Socialist” Fightback: sozial-trudeauistak (esteka)

§  Alemaniako erreformistak krisian:

   Bota EB/NATOren jarraitzaileak organizazio ezkertiarretatik at! (esteka)

§  Mozio proposamena Die Linke-ren kongresurako (esteka)

§  Zentrismoa eta Ukrainako gerra

   Internationalist Group-en kontrako eztabaida bat (esteka)

§  Britaina Handiko Liga Espartakistaren armak berriz zorrozten.

   Programa iraultzailearen defentsan (II) (esteka)

§  Gorge Crawford (1943-2021) (esteka)

§  Albert Nelson (1936-2022) (esteka)

§  Edward “Corky” Benedict (1936-2020) (esteka)

igandea

Trotsky: 14. tesia (Etengabeko iraultza)

 

Militante trotskistak Alemanian

Etengabeko iraultza (oinarrizko tesiak)

Trotsky

 14)    [Burokratizaturiko] Internazional Komunistaren programa, Bukharin-ek egina, eklektikoa da barne-muinetaraino. Programa hori ahalegin antzu bat da sozialismoa herrialde bakar batean eraikitzearen teoria eta internazionalismo marxista bateragarri egiteko, baina internazionalismo marxista ezin da separatu iraultza internazionalaren izaera etengabetik. Ezkerreko oposizio komunistaren borroka Internazional Komunistak politika zuzen bat eta erregimen osasuntsu bat  izan dezan estuki loturik dago programa marxista baten aldeko borrokari. Programaren afera, aldi berean, banaezina da bi teoria kontrajarri horietatik: alegia, etengabeko iraultza edo sozialismoa herrialde bakar batean. Aspalditik, etengabeko iraultzaren auziak atzean utzi ditu Leninen eta Trotskyren arteko noizbehinkako desadostasunak, historiak erabat gainditutakoak. Borroka honetan Marxen eta Leninen funtsezko ideiak daude alde batean, eta bestean zentristen eklektizismoa.

—Trotsky, iraultzaile boltxebike-leninista. 

Konstantinopla, 1929ko azaroaren 30a.


Spartacist League / ICL


“For Black Liberation Through Socialist Revolution! SPARTACIST LEAGUE”

 


"For 
Black Liberation Through Socialist Revolution!  SPARTACIST LEAGUE"

"Fight for Workers' Rights!

Build a Workers Party!

SPARTACIST LEAGUE"

astelehena

Les tâches du prolétariat pendant la guerre (Rudolf Klement)

 

Article, écrit sous le pseudonyme de W(alter) St(een), publié dans "Quatrième Internationale"* (juin 1938) "Je recommande le plus chaleureusement possible cet article à l’attention de tous les camarades. Comme il ne contient aucune polémique 'interne', il peut et doit, à mon avis, être reproduit dans toutes nos publications. L’excellent article du camarade W. St. montre une fois de plus que de nouveaux cadres marxistes très sérieux ont grandi chez nous." (Trotsky Œuvres, t. 16, pp. 114-5)

(*) Ikusi: http://www.association-radar.org/IMG/pdf/01-004-00009.pdf

 

    PROLETALGOAREN ZEREGINA GERLAN —

Les tâches du prolétariat pendant la guerre

Rudolf Klement

"Quatrième Internationale", revue mensuelle publiée par le Comité Central du Parti Ouvrier Internationaliste ( Bolchevik-Léniniste ) — Section Française de la IVe Internationale. (juin 1938)

Un compte rendu du livre The Case of Leon Trotsky paru dans le premier numéro de Der einzige Weg[*] cite l'intéressante déclaration suivante du camarade Trotsky sur la différence entre les tâches du prolétariat, dans le cas d’une guerre entre la France et l’URSS d’une part, et l’Allemagne et le Japon d’autre part :

« TROTSKY : La réponse à cette question (Que doit faire le prolétariat français pour défendre l’URSS dans une guerre, où la France serait l’allié de l’URSS ? — w. st. )   a été donnée plus ou moins dans la thèse «La IVème Internationale et la guerre», en ce sens : en France je resterais en opposition au gouvernement et développerais cette opposition systématiquement. En Allemagne et au Japon je ferai tout ce que je pourrais pour saboter la machine de guerre. Ce sont deux choses différentes. En Allemagne et au Japon, j’appliquerais des méthodes militaires tant que je serais capable de lutter, je contrarierais le fonctionnement de la machine militaire du Japon, je lui porterais des coups, je la désorganiserais, en Allemagne comme au Japon. En France il s’agit de l’opposition politique à la bourgeoisie, et de la préparation à la révolution prolétarienne. Les deux sont des méthodes révolutionnaires. Mais en Allemagne et au Japon mon but c’est la désorganisation de tout l’appareil. En France mon but c’est la révolution prolétarienne...

GOLDMAN (l’avocat de Trotsky) : Supposez que vous ayez la possibilité de prendre le pouvoir pendant une guerre, en France, le préconiseriez-vous, si vous aviez la majorité du prolétariat ?

TROTSKY : Naturellement... »

Dans le cadre d’un compte rendu, il était naturellement impossible de développer les problèmes généraux de la lutte révolutionnaire contre la guerre ou même de faire la clarté théorique sur la question particulière posée par cette déclaration isolée, pour ainsi dire improvisée et forcément incomplète. Puisque cette citation a pourtant amené à des fausses interprétations et même à des déformations malveillantes (on prépare l’Union Sacrée en France, on abandonne le défaitisme révolutionnaire, etc...) nous voudrions apporter ici les précisions nécessaires.

En ce qui concerne les principes de la lutte révolutionnaire contre la guerre et pendant celle-ci, nous nous contenterons de renvoyer aux thèses sur la guerre adoptées en mai 1934 par le Secrétariat International de notre mouvement, qui depuis cette date sont un des documents programmatiques les plus importants des bolchéviks-léninistes, et dont l’actualité est plus grande de jour en jour.

En ce qui concerne plus particulièrement la question en discussion, le camarade Trotsky fait dans sa déclaration allusion au passage suivant des 
thèses sur la guerre :

44.   Restant le défenseur résolu et intrépide de l’Etat ouvrier en lutte contre l’impérialisme, le prolétariat international ne devient pas, pourtant, l’allié des alliés impérialistes de l’URSS. Le prolétariat d’un pays capitaliste qui se trouve en alliance avec l’URSS maintien pleinement et entièrement son hostilité implacable à l’égard du gouvernement impérialiste de son propre pays. En ce sens, il n’y a pas de différence avec la politique du prolétariat d’un pays en lutte contre l’URSS. Mais dans le caractère des actions pratiques, il peut se trouver des différences considérables, provoquées par la situation concrète de la guerre. Il serait, par exemple, absurde et criminel, en cas de guerre entre l’URSS et le Japon, que le prolétariat américain sabote l’envoi d’armes américains pour l’URSS. Cependant des actions de cette sorte — grèves, sabotages, etc... — seraient absolument obligatoires pour le prolétariat d’un pays en lutte contre l’URSS.

45.   L’opposition prolétarienne implacable contre l’allié impérialiste de l’URSS devrait se développer sur le terrain d’une part de la politique de classe à l’intérieur, d’autre part des buts impérialistes du gouvernement donné, du caractère perfide de son "alliance", de sa spéculation sur un coup d’Etat bourgeois en URSS, etc. La politique du parti prolétarien dans un pays impérialiste, "allié" comme "ennemi", doit, par conséquent, tendre au renversement révolutionnaire et à la prise du pouvoir. C’est seulement sur cette voie qu’on peut créer une alliance véritable avec l’URSS et sauver le premier Etat ouvrier de son effondrement."

Les guerres de ces dernières années ne représentent pas une lutte directe entre des puissances impérialistes, mais des brigandages coloniaux (Italie-Abyssinie, Japon-Chine) ou des luttes pour des sphères d’influence (Chine, Chaco, à certains égards aussi l’Espagne) et n’ont pour cette raison pas encore dégénéré, pour le moment, en conflit mondial. Hitler espère partir demain à l’assaut de l’URSS de la même manière que le Japon aujourd’hui contre la Chine, c’est-à-dire, en changeant le rapport des forces impérialistes, sans léser directement des intérêts essentiels les autres impérialismes, et en localisant ainsi temporairement le conflit. Or les événements survenus depuis 1934 ont clairement démontré que les thèses citées restent valables pour l’attitude du prolétariat des pays impérialistes non seulement dans la guerre antisoviétique mais encore dans toutes les guerres où il doit prendre parti, et c’est précisément de telles guerres dont il s’agissait surtout ces dernières années.





La guerre n’est qu’une continuation de la politique par d’autres moyens. Le prolétariat doit donc continuer sa lutte de classe aussi en temps de guerre entre autres, par les moyens nouveaux, que lui remet la bourgeoisie. Il peut et doit exploiter dans les pays impérialistes l’affaiblissement de sa propre bourgeoisie par la guerre, pour préparer et accomplir sa révolution sociale et pour prendre le pouvoir, sans égard à la défaite militaire qui peut résulter à un moment donné de cette lutte. Cette tactique, connue sous le nom de défaitisme révolutionnaire, qui peut et doit être réalisé internationalement, constitue à notre époque l’un des plus solides leviers de la révolution prolétarienne mondiale et par là du progrès historique.

Cependant, partout où la lutte n’est impérialiste que de l’un des côtés, et est de l’autre une guerre libératrice de nations non-impérialistes contre l’oppression impérialiste existante ou menaçante, ainsi que dans les guerres civiles entre les classes ou entre la démocratie et le fascisme, le prolétariat national et international ne peut pas appliquer une seule et même tactique envers les deux camps ; il doit reconnaître le caractère progressif de ces luttes libératrices, lutter résolument contre l’ennemi principal, l’impérialisme réactionnaire, (ou dans une guerre civile, contre le camp le plus réactionnaire), c’est-à-dire pour la victoire des opprimés ou de ceux que menace l’oppression sociale (ou politique) : l’URSS, les pays coloniaux et semi-coloniaux comme l’Abyssinie et la Chine, d’autre part l’Espagne républicaine, etc... En agissant ainsi, le prolétariat reste toujours conscient de son opposition implacable de classe envers sa propre bourgeoisie, conscient de son opposition politique à la bureaucratie soviétique; et il n’abandonne sans résistance aucune de ses positions indépendantes. De même que dans les pays impérialistes, il aspire de toutes ses forces à la révolution sociale et à la prise du pouvoir, à l’instauration de sa dictature — lutte qui seule d’ailleurs rend possible une victoire sûre et durable sur les impérialistes. Mais ici il ne peut et ne veut pas rechercher la victoire révolutionnaire comme dans les camps impérialistes, au prix de la défaite militaire, mais par la voie de la victoire militaire de son pays.
[1]

La lutte de classe et la guerre sont des phénomènes internationaux qui ne peuvent se résoudre qu’internationalement. Chaque lutte n’admettant que deux camps (bloc contre bloc) et la mêlée impérialiste se mélangeant à la guerre des classes (impérialisme mondial contre prolétariat mondial), il se crée des situations multiples et complexes. Les bourgeoisies des pays semi-coloniaux ou la bourgeoisie libérale menacée par son "propre" fascisme, en appel à l’aide des impérialismes "amis" ; l’Union soviétique par exemple, tente d’utiliser les antagonismes entre les impérialismes, en concluant des alliances avec un groupe contre un autre, etc... Le prolétariat de tous les pays, seule classe internationalement solidaire et, aussi pour cette raison la seule progressive, se trouve de cette manière en temps de guerre, surtout pendant la nouvelle guerre mondiale, dans la situation complexe de devoir combiner le défaitisme envers sa propre bourgeoisie et le soutien de guerres progressives.

Cette situation est véhémentement exploitée dès maintenant et le sera plus encore demain par les social patriotes de nuance social-démocrate, stalinien ou anarchiste, afin que les prolétaires se fassent massacrer au profit du capital, avec l’illusion d’aider leurs frères d’URSS, de Chine, etc... Elle sert également aux social-traîtres pour représenter les révolutionnaires non seulement comme des "traîtres à leur patrie", mais encore comme des "traîtres à la patrie socialiste" (comme aujourd’hui ils sont traités de complices de Franco). Dans cette situation apparemment contradictoire, le prolétariat avant tout des pays impérialistes, a besoin d’une compréhension particulièrement claire de ces tâches combinées et des méthodes pour les réaliser.

En ce qui concerne l’application du défaitisme révolutionnaire contre la bourgeoisie impérialiste et son Etat il ne peut y avoir de différence fondamentale, quelque soit l’attitude de celle-ci envers la cause soutenue par le prolétariat, qu’elle soit "amie" ou ennemie, qu’elle se trouve en alliance — perfide — avec les alliés du prolétariat (Staline, la bourgeoisie des pays semi-coloniaux, les peuples coloniaux, le libéralisme en lutte contre le fascisme), ou bien mène la guerre contre eux. Les méthodes du défaitisme révolutionnaire restent invariablement : propagande révolutionnaire ; opposition irréductible envers le régime ; lutte de classe depuis la forme purement économique (grève) à la forme politique la plus développée (insurrection armée) ; transformation de la guerre impérialiste en guerre civile (fraternisation des soldats).

La défense internationale des Etats prolétariens, des peuples opprimés combattant pour leur liberté et le soutien international de la guerre civile antifasciste, les armes à la mains, doivent cependant par leur nature même revêtir des aspects différents, selon le fait que la bourgeoisie d’un pays donné se trouve temporairement à leurs côtés ou mène une guerre contre eux. A part la préparation politique de la révolution sociale, dont le rythme et les méthodes ne coïncident nullement avec ceux de la guerre, cette défense doit prendre, par la nature des choses, des formes militaires. Elle consiste par conséquent, en plus d’un soutien révolutionnaire, à appuyer militairement la cause progressive, et à nuire militairement à son adversaire impérialiste.

Le soutien militaire de la cause progressive ne peut évidemment atteindre une envergure systématique et décisive que là ou le prolétariat lui-même tient entre ses mains le levier du pouvoir et de l’économie. Dans les pays impérialistes alliés aux pays menant des guerres progressives ou révolutionnaires l’affaire se résoud à ce que le prolétariat lutte par des moyens révolutionnaires pour un soutien militaire efficace, direct, contrôlé par lui, de la cause progressive (les ouvriers français criaient : "Des avions pour l’Espagne"). En tout cas il doit favoriser et contrôler le soutien effectivement accordé, serait-ce au prix d’une "exception" à la lutte de classe immédiate.
[2]

A l’instinct prolétarien et à la clairvoyance révolutionnaire qui connaît et distingue bien les tâches, de prendre en chaque situation concrète la décision juste, évitant aussi bien de nuire aux intérêts militaires de ses lointains alliés pour des considérations de lutte de classe nationales étroites, si révolutionnaire que soit leur apparence, que de faire les affaires impérialistes de son "propre" impérialisme sous prétexte de les aider. La seule aide véritable et décisive, les ouvriers l’apporteront à leurs alliés après la prise révolutionnaire du pouvoir et grâce à celle-ci.

La lutte du prolétariat d’un pays impérialiste qui se trouve en lutte immédiate et directe contre la cause progressive se déroulera tout autrement, au moins en ce qui concerne la forme extérieure de la lutte. Son devoir c’est, outre la lutte pour la révolution, le sabotage militaire (espionnage, terreur, explosions, "trahison militaire", soutien de détachements qui envahissent l’arrière de sa "propre" armée, etc., etc...) en faveur de "l’ennemi", c’est-à-dire l’ennemi de sa bourgeoisie, mais l’allié du prolétariat. Comme facteur du défaitisme révolutionnaire dans la lutte entre des pays impérialistes, le sabotage militaire, tout comme la terreur individuelle, est tout à fait inapte. Sans remplacer la révolution sociale ou même l’avancer d’un pouce, il ne ferait qu’aider un impérialisme contre l’autre, égarer l’avant-garde, semer des illusions dans les masses et faciliter ainsi le jeu des impérialistes.
[3] Par contre le sabotage militaire s’impose impérieusement comme mesure immédiate de défense du camp en lutte contre l’impérialisme et, par là progressif. Comme tel il est compris, salué et appuyé par les masses. La défaite de son "propre" pays devient ici un moindre mal dont il faut prendre son parti (moindre mal par rapport à une "victoire" payée par l’union sacrée et par la renonciation à la révolution), le but immédiat, la tâche de la lutte prolétarienne. La défaite de son "propre" pays ne serait dans ce cas pas un mal du tout, ou un mal beaucoup plus facilement accepté, puisqu’elle signifierait la victoire commune d’un peuple libéré du joug impérialiste existant ou en instance de menace, et du prolétariat de son ennemi sur le négrier commun, le capital impérialiste. Une telle victoire serait un puissant point de départ pour la révolution prolétarienne internationale dans les pays impérialistes, dans laquelle les pays "amis" ne seraient pas les derniers à entrer.[4]

Nous voyons comment des situations de guerre différentes exigent du prolétariat révolutionnaire des différents pays impérialistes, s’il veut rester fidèle à sa nature et à son but, des formes de luttes différentes, qui peuvent apparaître aux esprits schématiques être des "déviations" du principe fondamental du défaitisme révolutionnaire, mais qui en réalité ne résultent que de la combinaison du défaitisme révolutionnaire avec la défense de certains camps progressifs.

Vus sous l’angle historique supérieur, ces deux tâches d’ailleurs coïncident : en notre époque impérialiste, la bourgeoisie nationale des pays non-impérialistes — de même la bureaucratie soviétique — sont incapables, de peur de la classe ouvrière internationalement mûre pour la révolution et pour la dictature prolétarienne, de mener une lutte énergique contre l’impérialisme. Elles ne peuvent oser en appeler aux forces du prolétariat et sollicitent, à un certain stade de lutte, inévitablement l’aide de l’impérialisme contre leur "propre" prolétariat. La libération complète des nations coloniales et semi-coloniales du joug impérialiste, la protection des pays coloniaux de l’esclavage total, et celle de l’URSS de la destruction et de l’anarchie intérieur et extérieur, la défense de la révolution bourgeoise-démocratique, l’échec au fascisme, toutes ces tâches ne peuvent être résolues nationalement et internationalement que par le prolétariat exclusivement; leur réalisation s’interpénètre d’une façon naturelle avec la révolution prolétarienne. La future guerre mondiale sera à la fois la plus gigantesque et la plus meurtrière de toutes les explosions de l’Histoire, mais fera éclater en même temps toutes les entraves traditionnelles, et fondra dans son foyer les mouvements révolutionnaires et libérateurs du monde entier en un seul torrent de feu.

Exposer au prolétariat dès maintenant très clairement les problèmes de la future guerre et les tâches complexes qu’ils posent; cette tâche sérieuse difficile est la plus pressante de nos jours. Seuls les bolchéviks-léninistes ont pris sur eux d’armer le prolétariat pour ses luttes et de lui forger l’instrument avec lequel il arrachera ses victoires futures : le programme, les méthodes, l’organisation de la IVème Internationale.

Décembre 1937.

W. St. [Rudolf Klement ]

 

Il va de soi que le sabotage militaire en faveur des adversaires non-impérialistes de sa propre bourgeoisie ne doit pas s'étendre sur ses alliés impérialistes. Les prolétaires allemands par exemple, chercheront à désorganiser militairement le front oriental, à aider l'URSS ; mais pour le front occidental, où sévirait une guerre purement impérialiste entre l'Allemagne et la France alliée à l'URSS, la "seule" règle qui sera en vigueur sera celle du défaitisme, pour le prolétariat allemand aussi bien que français.

Lénine écrit le 26 juillet 1915 (Contre le courant) en polémisant contre le faux mot d’ordre de Trotsky « Ni victoire, ni défaite » : « Or, quand on parle d’actes révolutionnaires en temps de guerre contre le gouvernement de son pays, il est indubitable, incontestable, qu’il s’agit non seulement de souhaiter le défaillance de ce gouvernement, mais d’y concourir effectivement. (Un « lecteur perspicace »  verra bien qu’il n’est nullement question de « faire sauter des ponts », d’organiser des mutineries militaires vouées à l’insuccès et, en général, d’aider le gouvernement à écraser les révolutionnaires). (Souligné par moi w. st.).

 

 

Notes de R. Klement

[1] Nous laissons de côté le cas, ou des guerres entre deux pays non-impérialistes ou des guerre civiles sont seulement ou éminemment un combat voilé entre deux impérialismes étrangers - l'Angleterre et l'Amérique dans la guerre du Chaco ; et le cas où la lutte libératrice d'une nation opprimée n'est qu'un pion entre les mains d'un groupe impérialiste et s'incorpore dans un conflit impérialiste général - Serbie 1914-18.

[2] On peut supposer avec certitude que si pendant la guerre les dockers de Marseille déclenchaient une grève qui ne ferait d'exception que pour les fournitures d'armes à l'URSS, fournitures auxquelles la bourgeoisie française porte le moindre intérêt, celle-ci en serait particulièrement fâchée ! De même il serait stupide, par exemple, de ne pas faire paraître, pendant une grève d'imprimeurs, les journaux ouvriers qui sont nécessaire à la lutte gréviste elle-même.


Note

[*] Der enzige Weg" (La seule voie) - journal trotskyste allemand -. La réponse de Trotsky avait été utilisée contre lui par Vereeken.

 

larunbata

Trotskistas defienden la liberación nacional de Quebec y exponen a reformistas

 


Suplemento a Spartacist. Traducción no oficial.

Original: https://www.icl-fi.org/francais/spf/2022-camionneurs/riposte.html

 

Febrero del 2022

(...) El programa de La Riposte para preservar a todo precio la unidad con la socialdemocracia canadiense está también en el origen de su propia oposición anglo-chovinista a la independencia de Quebec y a la Ley 101 (ver « ­Derrière le masque de La­Riposte : ni socialisme ni indépendance », République ouvrière no 3, invierno/primavera de 2019).

      La pandemia ha sido una prueba decisiva para todo grupo que pretendidamente luche por la revolución socialista: sea que se utiliza la crisis para hacer avanzar la lucha revolucionaria del proletariado contra la burguesía, sea que se intenta reconciliar los antagonismos de clase promoviendo un programa burgués alternativo para gestionar la pandemia. La Risposte opta sin duda por la segunda vía. La pandemia a expuesto aún más claramente a favor de qué están realmente estos pretendidos socialistas: defienden sin rubor la «democracia» capitalista canadiense. No el poder obrero, sino ponerse al lado del Estado para restablecer el orden capitalista; no un partido revolucionario, sino la subordinación continua de los trabajadores a las direcciones pro-capitalistas; no la independencia de Quebec, sino el mantenimiento de la “unidad canadiense” anglo-chovinista. He ahí lo que se obtiene con La Riposte “socialista”. Romper con ese tipo de política reformista es la condición previa para cualquiera que quiera luchar para acabar con el imperialismo canadiense.

—Liga Trotskista de Canadá y Quebec, sección de la Liga Comunista Internacional




ostirala

LKI: “NATOren eta EBren erasoak gerra probokatu du Ukrainan”

 


Liga Komunista Internazionala:

NATOren eta EBren erasoak gerra probokatu du Ukrainan

Behera Europar Batasuna eta NATO!

Ukrainako eta Errusiako langileak: 

Bira itzazue armak zuen agintarien aurka!


             (  Itzulpen ez ofiziala. Jatorrizkoak: https://www.spartacist.org/  )

NATOren eta Europar Batasunaren hamarkadetako zabalkuntzak, Estatu Batuen buruzagitzapean, Errusiak Ukraina inbaditzea probokatu du. Sobietar Batasuna suntsitu zuen kontrairaultza kapitalista prestatu ondoren, ekialdera zabaldu dira potentzia inperialistak, Errusiako mugaraino hain zuzen ere, eta harekin batera harrapakeria, gatazka etnikoak eta umiliazioa eraman dute. Mendebaldeko inperialistek beraien amorrua adierazten dute Errusiaren “gerra erasokorraren” eta Ukrainaren burujabetzaren urraketaren aurrean. Sumindura horren benetako arrazoia Ekialdeko Europa lapurtzeko duten eskubide esklusiboari —eta eskualdean ezarritako hegemonia estatubatuarrari— Errusiak desafio egiten ari zaiola da. Krisien eta gerren ziklo amaigabea errotik gelditu behar da, zentro inperialistetan iraultza sozialistak antolatuz. Bizi bedi iraultza proletarioa EE.BB.etan! Bizi bitez Europako estatu batu sobietarrak, borondate askez elkarturik!

     Irtenbide progresista bakarra dago Ukrainaren eta Errusiaren arteko gerraren aurrean: Bi klase kapitalisten arteko gerra hau gerra zibiletan bilakatu behar da, langileek bi klase kapitalista horiek uzkailtzen dituztelarik. Dei egiten diegu Ukrainako eta Errusiako soldadu eta langileei: Anaitu zaitezte! Bira itzazue armak zuen agintarien aurka!

     Funtsean, gerra honetan Ukraina zein eragin-eremuren menpe egongo den dago jokoan, eta Errusiako zein Ukrainako indar armatuen garaipenak zapalkuntza gehiago baino ez du ekarriko. Ukrainako gobernua borrokan ari da ez Ukraina askatzeko, baizik-eta NATOko eta EBko potentzia inperialisten aurrean are esklaboago izateko, EE.BB.k babestutako 2014ko estatu-kolpearen ondotik loturik egon baita potentzia horietara. Bere garaipenak Ukrainako gutxiengo errusiarrarentzat ere zapalkuntza handiagoa ekarriko luke. Bestalde, Ukrainaren inbasio errusiarrak kate inperialistaren ordez errusiar zartailua ezarri nahi du. Donetsk eta Luhansk-eko autogobernuaren aldeko borroka nazional zilegia atxikirik gelditu da orain Errusiaren gerra-helburu erreakzionario handiei. Iraultzak, bai Ukrainan bai Errusian, afera nazionala konponduko luke, oligarkia deuseztatuko luke, eta nazioartean, langileetzat inspirazio izango litzateke beraien esplotatzaile propioen aurka zutitzeko.

     Gaurko gerraren irtenbide iraultzailea beharrezkoa izateaz gain, posiblea ere bada. 1917an bezalaxe, Errusiako eta Ukrainako langileak kanoi-bazkatzat hartu zituzten beraien agintariek. Beraien ofizialei tiro eginez eta boltxebikeen lidergoari segitzen zioten langile iraultzaileei elkartuz egoerari bukaera eman zioten, beraien esplotatzaileak —kapitalistak eta lur-jabeak— egotzi zituztelarik, munduko iraultzarik handienean. Aurrera Errusiako eta Ukrainako Urriko Iraultza berrien aldeko borroka!

     Mundu kapitalista pandemiak eragindako krisiak bi urtez xehakatu du. Konfinamenduak, langabezia, lan-erritmoen azkartzea, inflazioa eta birrindutako osasungintza munduko langileen benetako egoera da. Egungo gerrak langileen bizi-baldintzen hondoratzea azkartu eta klase-antagonismoak areagotuko ditu. Iraultzaileen zeregina gizarte kapitalisten hondoan pilatzen den amorru gordina eraldatzea da, gerrak, miseriak eta esplotazioak duten irtenbide bakarraren alde eginez: botere proletario internazionala ezartzea, alegia.

     Pandemiak argi erakutsi du langile-mugimenduaren gaurko buruzagien erabateko porrota. Langileriak birus baten zein kapitalisten erasoak jasaten ari zen bitartean, klase-traidore hauek (sozialdemokratak, stalinistak eta burokrata sindikalak) zeharo izan dira patroien aldeko, konfinamendu gehiago eta sakrifizio gehiago exijitu dituztelarik. Orain, buruzagi faltsu hauexek, bereziki zentro inperialistetan, langileak Estatu Batuen eta beraien aliatuen kausari babesa ematera eramaten dituzte, NATOri eta EBri betirako leialtasuna promesten diote, eta Errusia ito arte zigortu behar dela exijitzen dute. Traizio gehiagorik ez! Langileek zigorrei eta Ukrainari laguntza militarra emateari aurre egin behar diote! Atzerrian egiten den harrapakaritza inperialistaren edota gure etxean bertan bizi-baldintzen kaltetan egiten diren erasoen aurka borrokatzeko, langileriak egun daukan buruzagitzarekin hautsi egin behar du. Kapitalismoaren ehorzlearen rol historiko-mundiala bete ahal izateko zuzendaritza iraultzaile berri bat behar du. IV. Internazionala berreraiki! 

Inperialismoaren lekaio “sozialistak”

 Inperialismoaren eta gerraren kontrako benetako oposizio iraultzaile bat eraikitzeko aldez-aurreko baldintza sasi-trotskisten, stalinisten eta maoisten aurka urrikirik gabe borroka egin behar da, zeren-eta erabiltzen dituzten eslogan bakezale eta “antiinperialistak”  beraien ugazaba inperialista eta burgesia nazional propioekiko duten erabateko morrontza ezkutatzeko baino ez du balio. Hain zuzen ere Leninek halako oportunisten auka ohartarazi gintuen Lehen Mundu Gerran: “Sofisma nabarien bitartez, marxismoari kendu egiten zaio bere  arima bizi eta iraultzailea, marxismotik dena onartzen da borroka-bitarteko iraultzaileak, bitarteko horiexen aldeko propaganda eta prestaketa, eta xede horretan masak hezitzea izan ezik(Sozialismoa eta gerra [1915]). Hona hemen gaurko oportunistek hedatzen dituzten engainuak:

·        “Gerrarik ez Ukrainan”. Eslogan hau, ezkertiarren artean oso erabilia, iruzur bakezale bat da, zeren-eta herriari sinetsarazi egiten zaio gerrak irtenbide justu bat izan dezakeela borroka iraultzailerik gabe. Lapur kapitalisten arteko inolako su-etenik edota bake-akordiorik ez ditu konponduko gerraren kausak. Horrelako edozein akordio Errusiako eta Ukrainako langileen aurka zuzenduta egongo da halabeharrez eta hurrengo gatazka ankerrari bidea urratuko dio. Bake iraunkor eta demokratiko bat nahi izanez gero, gaurko gerra kapitalista Errusiako eta Ukrainako burgesien aurkako gerra bilakatzearen alde borrokatu behar da, eta orobat, iraultza herrialde inperialistetara zabaltzeko.


·        “Tropa errusiarrak, alde Ukrainatik!” (esate baterako, Committee for a Workers’ International-en aldarria). NATOren eslogana da, eta Ukrainako gobernuaren garaipena esan nahi du, besterik ez. Estatu Batuetan, Britainia Handian, Frantzian edota Alemanian aldarri hau egiten dutenek ez dute ukrainar langileen askatasunaren alde egiten, baizik-eta beraien agintari inperialista propioek Ukraina libreki lapurtzearen alde.


·        “Behera NATO!”. Beharrezko aldarrikapen bat da hau, baina hori esatea NATOren apendize ekonomikoa den EB-ri aurre egin gabe militarismorik gabeko inperialismoaren posibilitatearekin liluratzea eragiten du. Finantza-kapitalak eragindako harrapaketa ekonomiko “baketsuak” bidea urratzen dio gerrari.  EB eta euroa harrapaketa hori egiteko tresnak dira. Alemaniak eta Frantziak zuzendutako EB onuragarritzat hartzea eta Estatu Batuek zuzendutako NATO “militaristatik” aparte aurkeztea sozialchauvinismoa besterik ez da. Lutte Ouvrièrek, adibidez, NATO salatzen duen bitartean Ukrainari Europar Batasuneko kidetza eta “horrekin batera lortu zitzakeen abantaila apurrak” ukatu zizkiotela deitoratzen du (otsailak 22). Inperialismo frantsesaren aurrean errenditze latz bat da hori! Galde iezaiozue Europako langileei: EB-k itotze ekonomikoa eta menderatze nazionala besterik ez du ekartzen.


·        “Errusiar inperialismoaren aurka” (Alemaniako Alderdi Marxista-Leninistaren jarrera, beste askoren artean). “Errusiar inperialismoaren” aurkako demagogiak beraien ugazaba inperialista propioen krimenak ezkutatzeko balio du, langileei engainatu egiten zaie etsai nagusia benetan zein den estaliz. Mundua New York, Frankfurt, Paris, Londres eta Tokioko finantza-kapitalaren zentroen menpe dago, ez Moskukoa. Egiazki erreakzionarioa den arren, errusiar klase menperatzailea ez da inperialista. Bere langileria zapaltzen du eta eskualdeko potentzia bat da. Aldiz, inperialistek mundu osoko langileen odola xurgatzen dute.


·        “Ukrainako gerra inperialistari ez” (Greziako Alderdi Komunista eta abar). Zabor bakezalea, azal “antiinperialista” bat erantsirik. Gerra hau inperialista dela esatea langileen begietara hondarra jaurtitzea da. NATO edo beste edozein potentzia inperialista bat zuzenean sartuko balitz gerran, nahitaezkoa izango litzateke iraultzaile ororentzat militarki Errusiari babesa eman eta inperialisten porrota bilatzea, munduko erreakzio kapitalistaren gotorleku nagusia direlako. Zeregin horri uko egiten diote hain zuzen ere “errusiar inperialismoaren” inguruan aztoratzen dabiltzanak.


·        “Errusiaren aldeko izan behar al dute langileek?”. Zenbait ezkertiarren ustez, Errusiak inperialistei desafio egiten dienez gero, gerra honetan babesa jaso beharko luke. Errusiar chauvinismoaren aurrean amore ematea da hori. Errusia ez dago gerran inperialisten kontra, baizik-eta Ukrainako gobernuaren kontra. Ukrainan eta Errusian inperialismoaren auka borroka egiteko estrategia proletarioa ukrainar eta errusiar langileen arteko borroka iraultzailean datza, ez Kremlinaren asmoak babestean. Ukrainar nazioa Errusiaren menpe jartzea antagonismo nazionalak are gehiago sutuko ditu, oztopo ikaragarri bat altxatuz goian aipatutako helburuaren aurrean.

 Sasi-marxista guztiek sumindurik ulu egin zuten Putin chauvinista errusiarrak Leninen zapalkuntza nazionalaren aurkako politika iraultzailea salatu zuenean. Oso zintzoa izan zela aitortu behar da. Baina benetan Lenini gaurko gerran babesa ematea traidore sozialchauvinistei mozorroa kentzea da, zeren-eta hitzez erretorika “sozialista” erabiltzen duten bitartean, ekintzez inperialisten morroi dira. Horri dagokionez, Leninek bere burua defenditu dezake:

«Burgesiak, hain zuzen ere, bakearen inguruko esaldi hipokritak eta ezertarako konprometitzen ez duten hitz hutsalak behar ditu, gerra garaian langileen borroka iraultzailea desbideratzeko, logaletu daitezen, “anexiorik gabeko bakearen” esperantzarekin edota bake demokratikoarekin kontsolatu daitezen, eta abar [...] Bakearen programa sozialistaren puntu nagusi eta oinarrizkoa bakearen programa Kautskytarrari mozorroa kentzea da, indartu egiten duelako burgesiaren eragina proletalgoaren barnean».                   

—«“Bakearen programari” buruz» (1916)


Liga Komunista Internazionala (IV. Internazionalaren aldekoa)

SPARTACISTen gehigarria. Itzulpen ez ofiziala.

 

2022ko otsailak 27