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Les tâches du prolétariat pendant la guerre (Rudolf Klement)

 

Article, écrit sous le pseudonyme de W(alter) St(een), publié dans "Quatrième Internationale"* (juin 1938) "Je recommande le plus chaleureusement possible cet article à l’attention de tous les camarades. Comme il ne contient aucune polémique 'interne', il peut et doit, à mon avis, être reproduit dans toutes nos publications. L’excellent article du camarade W. St. montre une fois de plus que de nouveaux cadres marxistes très sérieux ont grandi chez nous." (Trotsky Œuvres, t. 16, pp. 114-5)

(*) Ikusi: http://www.association-radar.org/IMG/pdf/01-004-00009.pdf

 

    PROLETALGOAREN ZEREGINA GERLAN —

Les tâches du prolétariat pendant la guerre

Rudolf Klement

"Quatrième Internationale", revue mensuelle publiée par le Comité Central du Parti Ouvrier Internationaliste ( Bolchevik-Léniniste ) — Section Française de la IVe Internationale. (juin 1938)

Un compte rendu du livre The Case of Leon Trotsky paru dans le premier numéro de Der einzige Weg[*] cite l'intéressante déclaration suivante du camarade Trotsky sur la différence entre les tâches du prolétariat, dans le cas d’une guerre entre la France et l’URSS d’une part, et l’Allemagne et le Japon d’autre part :

« TROTSKY : La réponse à cette question (Que doit faire le prolétariat français pour défendre l’URSS dans une guerre, où la France serait l’allié de l’URSS ? — w. st. )   a été donnée plus ou moins dans la thèse «La IVème Internationale et la guerre», en ce sens : en France je resterais en opposition au gouvernement et développerais cette opposition systématiquement. En Allemagne et au Japon je ferai tout ce que je pourrais pour saboter la machine de guerre. Ce sont deux choses différentes. En Allemagne et au Japon, j’appliquerais des méthodes militaires tant que je serais capable de lutter, je contrarierais le fonctionnement de la machine militaire du Japon, je lui porterais des coups, je la désorganiserais, en Allemagne comme au Japon. En France il s’agit de l’opposition politique à la bourgeoisie, et de la préparation à la révolution prolétarienne. Les deux sont des méthodes révolutionnaires. Mais en Allemagne et au Japon mon but c’est la désorganisation de tout l’appareil. En France mon but c’est la révolution prolétarienne...

GOLDMAN (l’avocat de Trotsky) : Supposez que vous ayez la possibilité de prendre le pouvoir pendant une guerre, en France, le préconiseriez-vous, si vous aviez la majorité du prolétariat ?

TROTSKY : Naturellement... »

Dans le cadre d’un compte rendu, il était naturellement impossible de développer les problèmes généraux de la lutte révolutionnaire contre la guerre ou même de faire la clarté théorique sur la question particulière posée par cette déclaration isolée, pour ainsi dire improvisée et forcément incomplète. Puisque cette citation a pourtant amené à des fausses interprétations et même à des déformations malveillantes (on prépare l’Union Sacrée en France, on abandonne le défaitisme révolutionnaire, etc...) nous voudrions apporter ici les précisions nécessaires.

En ce qui concerne les principes de la lutte révolutionnaire contre la guerre et pendant celle-ci, nous nous contenterons de renvoyer aux thèses sur la guerre adoptées en mai 1934 par le Secrétariat International de notre mouvement, qui depuis cette date sont un des documents programmatiques les plus importants des bolchéviks-léninistes, et dont l’actualité est plus grande de jour en jour.

En ce qui concerne plus particulièrement la question en discussion, le camarade Trotsky fait dans sa déclaration allusion au passage suivant des 
thèses sur la guerre :

44.   Restant le défenseur résolu et intrépide de l’Etat ouvrier en lutte contre l’impérialisme, le prolétariat international ne devient pas, pourtant, l’allié des alliés impérialistes de l’URSS. Le prolétariat d’un pays capitaliste qui se trouve en alliance avec l’URSS maintien pleinement et entièrement son hostilité implacable à l’égard du gouvernement impérialiste de son propre pays. En ce sens, il n’y a pas de différence avec la politique du prolétariat d’un pays en lutte contre l’URSS. Mais dans le caractère des actions pratiques, il peut se trouver des différences considérables, provoquées par la situation concrète de la guerre. Il serait, par exemple, absurde et criminel, en cas de guerre entre l’URSS et le Japon, que le prolétariat américain sabote l’envoi d’armes américains pour l’URSS. Cependant des actions de cette sorte — grèves, sabotages, etc... — seraient absolument obligatoires pour le prolétariat d’un pays en lutte contre l’URSS.

45.   L’opposition prolétarienne implacable contre l’allié impérialiste de l’URSS devrait se développer sur le terrain d’une part de la politique de classe à l’intérieur, d’autre part des buts impérialistes du gouvernement donné, du caractère perfide de son "alliance", de sa spéculation sur un coup d’Etat bourgeois en URSS, etc. La politique du parti prolétarien dans un pays impérialiste, "allié" comme "ennemi", doit, par conséquent, tendre au renversement révolutionnaire et à la prise du pouvoir. C’est seulement sur cette voie qu’on peut créer une alliance véritable avec l’URSS et sauver le premier Etat ouvrier de son effondrement."

Les guerres de ces dernières années ne représentent pas une lutte directe entre des puissances impérialistes, mais des brigandages coloniaux (Italie-Abyssinie, Japon-Chine) ou des luttes pour des sphères d’influence (Chine, Chaco, à certains égards aussi l’Espagne) et n’ont pour cette raison pas encore dégénéré, pour le moment, en conflit mondial. Hitler espère partir demain à l’assaut de l’URSS de la même manière que le Japon aujourd’hui contre la Chine, c’est-à-dire, en changeant le rapport des forces impérialistes, sans léser directement des intérêts essentiels les autres impérialismes, et en localisant ainsi temporairement le conflit. Or les événements survenus depuis 1934 ont clairement démontré que les thèses citées restent valables pour l’attitude du prolétariat des pays impérialistes non seulement dans la guerre antisoviétique mais encore dans toutes les guerres où il doit prendre parti, et c’est précisément de telles guerres dont il s’agissait surtout ces dernières années.





La guerre n’est qu’une continuation de la politique par d’autres moyens. Le prolétariat doit donc continuer sa lutte de classe aussi en temps de guerre entre autres, par les moyens nouveaux, que lui remet la bourgeoisie. Il peut et doit exploiter dans les pays impérialistes l’affaiblissement de sa propre bourgeoisie par la guerre, pour préparer et accomplir sa révolution sociale et pour prendre le pouvoir, sans égard à la défaite militaire qui peut résulter à un moment donné de cette lutte. Cette tactique, connue sous le nom de défaitisme révolutionnaire, qui peut et doit être réalisé internationalement, constitue à notre époque l’un des plus solides leviers de la révolution prolétarienne mondiale et par là du progrès historique.

Cependant, partout où la lutte n’est impérialiste que de l’un des côtés, et est de l’autre une guerre libératrice de nations non-impérialistes contre l’oppression impérialiste existante ou menaçante, ainsi que dans les guerres civiles entre les classes ou entre la démocratie et le fascisme, le prolétariat national et international ne peut pas appliquer une seule et même tactique envers les deux camps ; il doit reconnaître le caractère progressif de ces luttes libératrices, lutter résolument contre l’ennemi principal, l’impérialisme réactionnaire, (ou dans une guerre civile, contre le camp le plus réactionnaire), c’est-à-dire pour la victoire des opprimés ou de ceux que menace l’oppression sociale (ou politique) : l’URSS, les pays coloniaux et semi-coloniaux comme l’Abyssinie et la Chine, d’autre part l’Espagne républicaine, etc... En agissant ainsi, le prolétariat reste toujours conscient de son opposition implacable de classe envers sa propre bourgeoisie, conscient de son opposition politique à la bureaucratie soviétique; et il n’abandonne sans résistance aucune de ses positions indépendantes. De même que dans les pays impérialistes, il aspire de toutes ses forces à la révolution sociale et à la prise du pouvoir, à l’instauration de sa dictature — lutte qui seule d’ailleurs rend possible une victoire sûre et durable sur les impérialistes. Mais ici il ne peut et ne veut pas rechercher la victoire révolutionnaire comme dans les camps impérialistes, au prix de la défaite militaire, mais par la voie de la victoire militaire de son pays.
[1]

La lutte de classe et la guerre sont des phénomènes internationaux qui ne peuvent se résoudre qu’internationalement. Chaque lutte n’admettant que deux camps (bloc contre bloc) et la mêlée impérialiste se mélangeant à la guerre des classes (impérialisme mondial contre prolétariat mondial), il se crée des situations multiples et complexes. Les bourgeoisies des pays semi-coloniaux ou la bourgeoisie libérale menacée par son "propre" fascisme, en appel à l’aide des impérialismes "amis" ; l’Union soviétique par exemple, tente d’utiliser les antagonismes entre les impérialismes, en concluant des alliances avec un groupe contre un autre, etc... Le prolétariat de tous les pays, seule classe internationalement solidaire et, aussi pour cette raison la seule progressive, se trouve de cette manière en temps de guerre, surtout pendant la nouvelle guerre mondiale, dans la situation complexe de devoir combiner le défaitisme envers sa propre bourgeoisie et le soutien de guerres progressives.

Cette situation est véhémentement exploitée dès maintenant et le sera plus encore demain par les social patriotes de nuance social-démocrate, stalinien ou anarchiste, afin que les prolétaires se fassent massacrer au profit du capital, avec l’illusion d’aider leurs frères d’URSS, de Chine, etc... Elle sert également aux social-traîtres pour représenter les révolutionnaires non seulement comme des "traîtres à leur patrie", mais encore comme des "traîtres à la patrie socialiste" (comme aujourd’hui ils sont traités de complices de Franco). Dans cette situation apparemment contradictoire, le prolétariat avant tout des pays impérialistes, a besoin d’une compréhension particulièrement claire de ces tâches combinées et des méthodes pour les réaliser.

En ce qui concerne l’application du défaitisme révolutionnaire contre la bourgeoisie impérialiste et son Etat il ne peut y avoir de différence fondamentale, quelque soit l’attitude de celle-ci envers la cause soutenue par le prolétariat, qu’elle soit "amie" ou ennemie, qu’elle se trouve en alliance — perfide — avec les alliés du prolétariat (Staline, la bourgeoisie des pays semi-coloniaux, les peuples coloniaux, le libéralisme en lutte contre le fascisme), ou bien mène la guerre contre eux. Les méthodes du défaitisme révolutionnaire restent invariablement : propagande révolutionnaire ; opposition irréductible envers le régime ; lutte de classe depuis la forme purement économique (grève) à la forme politique la plus développée (insurrection armée) ; transformation de la guerre impérialiste en guerre civile (fraternisation des soldats).

La défense internationale des Etats prolétariens, des peuples opprimés combattant pour leur liberté et le soutien international de la guerre civile antifasciste, les armes à la mains, doivent cependant par leur nature même revêtir des aspects différents, selon le fait que la bourgeoisie d’un pays donné se trouve temporairement à leurs côtés ou mène une guerre contre eux. A part la préparation politique de la révolution sociale, dont le rythme et les méthodes ne coïncident nullement avec ceux de la guerre, cette défense doit prendre, par la nature des choses, des formes militaires. Elle consiste par conséquent, en plus d’un soutien révolutionnaire, à appuyer militairement la cause progressive, et à nuire militairement à son adversaire impérialiste.

Le soutien militaire de la cause progressive ne peut évidemment atteindre une envergure systématique et décisive que là ou le prolétariat lui-même tient entre ses mains le levier du pouvoir et de l’économie. Dans les pays impérialistes alliés aux pays menant des guerres progressives ou révolutionnaires l’affaire se résoud à ce que le prolétariat lutte par des moyens révolutionnaires pour un soutien militaire efficace, direct, contrôlé par lui, de la cause progressive (les ouvriers français criaient : "Des avions pour l’Espagne"). En tout cas il doit favoriser et contrôler le soutien effectivement accordé, serait-ce au prix d’une "exception" à la lutte de classe immédiate.
[2]

A l’instinct prolétarien et à la clairvoyance révolutionnaire qui connaît et distingue bien les tâches, de prendre en chaque situation concrète la décision juste, évitant aussi bien de nuire aux intérêts militaires de ses lointains alliés pour des considérations de lutte de classe nationales étroites, si révolutionnaire que soit leur apparence, que de faire les affaires impérialistes de son "propre" impérialisme sous prétexte de les aider. La seule aide véritable et décisive, les ouvriers l’apporteront à leurs alliés après la prise révolutionnaire du pouvoir et grâce à celle-ci.

La lutte du prolétariat d’un pays impérialiste qui se trouve en lutte immédiate et directe contre la cause progressive se déroulera tout autrement, au moins en ce qui concerne la forme extérieure de la lutte. Son devoir c’est, outre la lutte pour la révolution, le sabotage militaire (espionnage, terreur, explosions, "trahison militaire", soutien de détachements qui envahissent l’arrière de sa "propre" armée, etc., etc...) en faveur de "l’ennemi", c’est-à-dire l’ennemi de sa bourgeoisie, mais l’allié du prolétariat. Comme facteur du défaitisme révolutionnaire dans la lutte entre des pays impérialistes, le sabotage militaire, tout comme la terreur individuelle, est tout à fait inapte. Sans remplacer la révolution sociale ou même l’avancer d’un pouce, il ne ferait qu’aider un impérialisme contre l’autre, égarer l’avant-garde, semer des illusions dans les masses et faciliter ainsi le jeu des impérialistes.
[3] Par contre le sabotage militaire s’impose impérieusement comme mesure immédiate de défense du camp en lutte contre l’impérialisme et, par là progressif. Comme tel il est compris, salué et appuyé par les masses. La défaite de son "propre" pays devient ici un moindre mal dont il faut prendre son parti (moindre mal par rapport à une "victoire" payée par l’union sacrée et par la renonciation à la révolution), le but immédiat, la tâche de la lutte prolétarienne. La défaite de son "propre" pays ne serait dans ce cas pas un mal du tout, ou un mal beaucoup plus facilement accepté, puisqu’elle signifierait la victoire commune d’un peuple libéré du joug impérialiste existant ou en instance de menace, et du prolétariat de son ennemi sur le négrier commun, le capital impérialiste. Une telle victoire serait un puissant point de départ pour la révolution prolétarienne internationale dans les pays impérialistes, dans laquelle les pays "amis" ne seraient pas les derniers à entrer.[4]

Nous voyons comment des situations de guerre différentes exigent du prolétariat révolutionnaire des différents pays impérialistes, s’il veut rester fidèle à sa nature et à son but, des formes de luttes différentes, qui peuvent apparaître aux esprits schématiques être des "déviations" du principe fondamental du défaitisme révolutionnaire, mais qui en réalité ne résultent que de la combinaison du défaitisme révolutionnaire avec la défense de certains camps progressifs.

Vus sous l’angle historique supérieur, ces deux tâches d’ailleurs coïncident : en notre époque impérialiste, la bourgeoisie nationale des pays non-impérialistes — de même la bureaucratie soviétique — sont incapables, de peur de la classe ouvrière internationalement mûre pour la révolution et pour la dictature prolétarienne, de mener une lutte énergique contre l’impérialisme. Elles ne peuvent oser en appeler aux forces du prolétariat et sollicitent, à un certain stade de lutte, inévitablement l’aide de l’impérialisme contre leur "propre" prolétariat. La libération complète des nations coloniales et semi-coloniales du joug impérialiste, la protection des pays coloniaux de l’esclavage total, et celle de l’URSS de la destruction et de l’anarchie intérieur et extérieur, la défense de la révolution bourgeoise-démocratique, l’échec au fascisme, toutes ces tâches ne peuvent être résolues nationalement et internationalement que par le prolétariat exclusivement; leur réalisation s’interpénètre d’une façon naturelle avec la révolution prolétarienne. La future guerre mondiale sera à la fois la plus gigantesque et la plus meurtrière de toutes les explosions de l’Histoire, mais fera éclater en même temps toutes les entraves traditionnelles, et fondra dans son foyer les mouvements révolutionnaires et libérateurs du monde entier en un seul torrent de feu.

Exposer au prolétariat dès maintenant très clairement les problèmes de la future guerre et les tâches complexes qu’ils posent; cette tâche sérieuse difficile est la plus pressante de nos jours. Seuls les bolchéviks-léninistes ont pris sur eux d’armer le prolétariat pour ses luttes et de lui forger l’instrument avec lequel il arrachera ses victoires futures : le programme, les méthodes, l’organisation de la IVème Internationale.

Décembre 1937.

W. St. [Rudolf Klement ]

 

Il va de soi que le sabotage militaire en faveur des adversaires non-impérialistes de sa propre bourgeoisie ne doit pas s'étendre sur ses alliés impérialistes. Les prolétaires allemands par exemple, chercheront à désorganiser militairement le front oriental, à aider l'URSS ; mais pour le front occidental, où sévirait une guerre purement impérialiste entre l'Allemagne et la France alliée à l'URSS, la "seule" règle qui sera en vigueur sera celle du défaitisme, pour le prolétariat allemand aussi bien que français.

Lénine écrit le 26 juillet 1915 (Contre le courant) en polémisant contre le faux mot d’ordre de Trotsky « Ni victoire, ni défaite » : « Or, quand on parle d’actes révolutionnaires en temps de guerre contre le gouvernement de son pays, il est indubitable, incontestable, qu’il s’agit non seulement de souhaiter le défaillance de ce gouvernement, mais d’y concourir effectivement. (Un « lecteur perspicace »  verra bien qu’il n’est nullement question de « faire sauter des ponts », d’organiser des mutineries militaires vouées à l’insuccès et, en général, d’aider le gouvernement à écraser les révolutionnaires). (Souligné par moi w. st.).

 

 

Notes de R. Klement

[1] Nous laissons de côté le cas, ou des guerres entre deux pays non-impérialistes ou des guerre civiles sont seulement ou éminemment un combat voilé entre deux impérialismes étrangers - l'Angleterre et l'Amérique dans la guerre du Chaco ; et le cas où la lutte libératrice d'une nation opprimée n'est qu'un pion entre les mains d'un groupe impérialiste et s'incorpore dans un conflit impérialiste général - Serbie 1914-18.

[2] On peut supposer avec certitude que si pendant la guerre les dockers de Marseille déclenchaient une grève qui ne ferait d'exception que pour les fournitures d'armes à l'URSS, fournitures auxquelles la bourgeoisie française porte le moindre intérêt, celle-ci en serait particulièrement fâchée ! De même il serait stupide, par exemple, de ne pas faire paraître, pendant une grève d'imprimeurs, les journaux ouvriers qui sont nécessaire à la lutte gréviste elle-même.


Note

[*] Der enzige Weg" (La seule voie) - journal trotskyste allemand -. La réponse de Trotsky avait été utilisée contre lui par Vereeken.