“...the Red Terror is
not distinguishable from the armed insurrection...”
—Trotsky (Terrorism &
Communism)
« Ceux qui font des révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un
tombeau. »
—Saint-Just
« La TchéKa
découvre, écrasse et détruit les organisations importantes des
contre-révolutionnaires à l’intérieur du pays. Elle lutte contre le sabotage
des employés qui soutiennent la contre-révolution ; elle lutte contre les abus
du pouvoir, le banditisme et la spéculation, éléments qui décomposent
l’organisme de l’Etat. »
—M. Latsis
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Iraultza sobietarraren ukabil armatua |
QU’EST-CE QUE LA TCHÉKA?
Martin I. Latsis (letoniar boltxebikea, TxeKako kidea)
u’on se répresente un pays que le regime tsariste et une
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Martin Ivanovitx Latsis |
longue guerre impérialiste ont amené au bord de l’abime. L’industrie des
fabriques et des usines est uniquement adaptée à l’approvisionnement miliaire,
son appareil est usé et ne se renouvelle pas;
les moyes de transport sont détruits; l’agriculture est délaissée; le
pays souffre de la faim et du froid, une bande mondiale de brigands le menace.
Qu’on se représente ce pays, une fois le tsarisme renversé, tombé entre les
mains de gouvernaments socialistes coalitionnistes et de la grosse bourgeoisie
qui continuent la guerre impérialise et ne font pas un geste pour améliorer la
situation des paysans et des ouvriers. Ce pays approche de sa ruine définitive.
A ce moment, les ouvriers
et les paysans pauvres, détrompés sur le compte des nouveaux gouvernants, les
envoient au diable et prennent les rênes du gouvernament entre leurs mains.
Que leur reste-t-il en
héritage? Une situation
économique absolument désastreuse et une nuée d’ennemis intérieurs et
extérieurs.
Le nouveau pouvoir doit détruire
la vieille machine gouvernementale et construire à la place de l’organe du
pouvoir bourgeois un organe prolétarien. Il doit sauver le pays de la famine
et, en méme temps, repousser sur les fronts les armées impérialistes régulières.
Et voici qu’à ce moment, les éléments chassés du pouvoir — la grosse et la
petite bourgeoisie — commencent à s’organiser à l’interieur du pays pour
renvenser le nouveau pouvoir. Tout en organisant des soulévements armées, ils
incitent les anciens employés au sabotage en masse, afin d’arrêter la machine
gouvernementale ; ils se rendent parfaitement compte que le nouveau pouvoir ne
peut pas créer de toutes pièces le nombre nécessaire de personnes spécialisées
dans cette branche. Pis que cela: ils se glissent dans nos organes d’approvisionnement
afin de détruir les moyens de transport, de retarder l’arrivage de blé et la
répartition des produits, afin d’etouffer le nouveau pouvoir sous la main
décharnée de la famine.
Que conseillerez-vous à ce
nouveau pouvoir? Naturellement de prendre, des l’abord, toutes les mesures pour
repousser l’ennemi extérieur et approvisionner l’armée et les villes. Mais si
des contre-révolutionnaires soulèvent des difficultés à l’intérieur du pays?
Vous prendrez toutes les mesures pour liquider ces tentatives. Il n’existe
point d’autre façon d’agir. Celui qui ne veut pas être vaincu doit vaincre son adversaire. La raison historique veut que l’avenir appartiénne
au prolétariat. Ce prolétariat peut-il, après avoir pris le pouvoir entre ses
mains, le laisser échapper à nouveau, mettant en jeu la vie de milliers et de
centaines de milliers de prolétaires, et renoncer ainsi à son droit d’aînesse? Non, il ne le peut pas. Il doit
lutter jusqu’au bout et sortit vainqueur.
Telle
était exactement la situation du gouvernement ouvrier et paysan en Russie. Il
détenait le pouvoir entre ses mains, mais les contre-révolutionnaires russes,
de concert avec les contre-révolutionnaires internationaux, tenaient à miner ce
pouvoir. Que lui auriez-vous donc
conseillé de faire, en prolétaire, en véritable socialiste, en ennemi acharné
du capitalisme? Une seule chose : organiser la lutte avez la contre-révolution.
C’est ce que fit justement le prolétariat russe. Il a créé l’armée rouge pour
lutter contre le front extérieur, et la Tchéka à l’arrière pour la lutte sur le
front intérieur.
Si un corps étranger —
bacille, écharde, etc. — pénètre dans notre organisme, les globules blancs du
sang commencent à l’attaquer jusqu’à ce qu’ils l’aient chassé, faisant le
sacrifice d’eux-mêmes. A défaut de quoi,
c’est l’homme qui périt.
Dans l’organisme de l’Etat,
c’est la Tchéka aves ses organes de provinces et d’arrondissements qui
accomplit ce travail. Elle découvre, écrasse et détruit les organisations
importantes des contre-révolutionnaires à l’intérieur du pays. Elle lutte
contre le sabotage des employés qui soutiennent la contre-révolution ; elle
lutte contre les abus du pouvoir, le banditisme et la spéculation, éléments qui
décomposent l’organisme de l’Etat.
En un mot, la Tchéka
élimine de l’organisme de l’Etat prolétarien les corps étrangers qui causent sa
perte.
Cette activité de la
Tchéka est une nécessité vitale pour l’Etat prolétariene, assiégé de l’extérieur
et de l’intérieur par des ennemis sans nombre ; mais pour ces derniers, elle
représente la mort. Voilà pourquoi les contre-révolutionnaires hurlent sur tous
les tons contre les horreurs de la terreur rouge que pratique la Tchéka. Cela
ne nous effraie pas. Cela prouve simplement que la Tchéka s’acquitte de sa
tâche avec succès. Et se succès est garanti par la collaboration de tous les
éléments d´voués au pouvoir soviétiste. L’oeuvre de la défense de la révolution
est l’oeuvre de tous et de chacun. Et celui qui ne le comprend pas n’est pas un
vrai prolétaire. Le prolétariat russe l’a compris et collabore à la Tchéka. Un
fois l’Etat prolétarien fondé, tous les prolétaires le comprendront.
LATSIS
—Martin Ivanovitx Latsis: Bulletin Communiste, organe du
comité de la III. Internationale, 12. zenbakia, 2. urtea, 1921eko
martxoaren 24a.
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Kontrairaultzaileak Feliks Dzierżyńskiren omenez egindako monumentu bat eraisten (1991) |
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Feliks Dzierżyńskiren hileta, TxeKako buruzagia (1926) |
Мартын Иванович Лацис / Mārtiņš Lācis / Jānis Sudrabs
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