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LA PROPAGANDE PARMI LES FEMMES (Marcel Ollivier)


« seule la victoire de la Révolution prolétarienne est capable de les libérer du joug du Capital. Elles lutteront de toutes leurs forces contre le
féminisme”, théorie qui, comme le pacifisme, est purement bourgeoise »

Proletalgoaren diktadura Moskun
LA PROPAGANDE PARMI LES FEMMES
( MARCEL OLLIVIER )


L

’un des devoirs essentiels d’un Parti Communiste digne de ce nom est d’attirer à soi les femmes et de les gagner á son action. La période actuelle du développement capitaliste est en effet caractérisée par l’entrée de couches de plus en plus nombreuses de femmes dans le cycle de la production.[...]

            L’Internationale Communiste posa comme principe que la conquête des droits politiques ne peut aucunement avoir pour resultat de soustraire la femme à sa situation subalterne et que seule la victoire du prolétariat sur la bourgeoisie est capable de la libérer de l’oppression qui pese sur elle. Elle déclara que l’ignorance et la passivité des femmes constitue l’un des obstacles les plus dangereux pour la victoire du prolétariat, et que le premier devoir des Partis Communistes est d’appeler partout les femmes à la lutte révolutionnaire contre la bourgeoisie. [...]

            Les organisations de femmes communistes ne seront pas des organisations politiques 
"U.S. out of Guantánamo!
Defend the gains of the Cuban Revolution! SYC"
indépendantes du Parti, mais travaillant en étroit accord avec lui et sous son controle. Soumises politiquement au Parti, elles n’ont droit qu’a une autonomie administrative. Elles étudieront les questions relatives à la situation de la femme dans la société capitaliste, feront connaître les améliorations réalisées par la Russie communiste et développeront dans tout le pays une agitation intense autour des revendications féminines.
Elles s’adresseront directement aux femmes du prolétariat, en leur montrant leur situation misérable au sein de la société actuelle, et en leur faisant comprendre que seule la victoire de la Révolution prolétarienne est capable de les libérer du joug du Capital. Elles lutteront de toutes leurs forces contre le
« féminisme », théorie qui, comme le pacifisme, est purement bourgeoise, qui consiste à attribuer à l’égoïsme masculin le sort misérable de la femme dans la société actuelle, et à considérer l’accession de la femme aux droits politiques comme le seul moyen de faire cesser l’inégalité dont elle souffre.

            Il n’est pas exagéré de dire que c’est là une des tâches les plus importantes que le Parti aura à remplir dans les mois qui vont suivre. La passivité de la femme vias-à-vis des problèmes politiques est l’un des obstacles les plus redoutables à la victoire du prolétariat. Tant qu’on n’aura pas réussi à secouer cette passivité et à gagner les femmes du prolétariat à la conscience de classe, il sera impossible de songer à victoire prochaine du prolétariat.

            Nous avons besoin de femmes pour mener la lutte contre la bourgeoisie et jeter les bases du régimen nouveau. « Allez aux masses ! » tel est le mot d’ordre lancé par l’Internationale Communiste aux partis affiliés du monde entier. « Allez aux femmes ! », nous a crié le second Congrés International des Femmes communistes.

            Espérons que ces deux appels seront entendus par le Parti Communiste français.

Marcel OLLIVIER*, Bulletin Communiste – organe du Parti Communiste (SFIC),
21. zenbakia, 1922ko maiatzaren 22a


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*Aron Goldenberg
Sobietar iraultza